Hubert Joly


POUR NANCY, ENCORE NANCY

Hubert JOLY


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Le 5 janvier 2009, c’est-à-dire à une date anniversaire de la Bataille de Nancy, je m’étais aventuré à rêver un « Manifeste pour l’avenir de Nancy » que j’avais trop ambitieusement adressé aux autorités municipales et qui m’avait valu de leur part une réponse courtoise mais un peu éludée.

Las, la dureté des temps, et peut-être aussi le fait que mes propositions sortaient des cadres, soit du possible, soit du souhaitable, n’avait pas permis qu’une suite quelconque pût être donnée à mes élucubrations.

 

Et voici que je retourne dans ma ville natale et que je suis à nouveau ébloui par l’élégance, l’aristocratie pour tout dire, de notre ensemble XVIIIe, heureusement prolongé par grand-rue. Ebloui et insatisfait…

 

Car ce decumanus, pour employer la terminologie romaine, s’ordonne de la Primatiale à la Craffe et constitue aujourd’hui l’axe touristique majeur de la ville (et en aucun cas du reste un axe de circulation).

 

En revanche, le cardo, prenant sa source à la porte Saint-Georges, et qui pourrait se prolonger sans peine jusqu’à la place de la Croix de Bourgogne butte sur la voie ferrée et se termine en quelque sorte en impasse. Très regrettable situation puisque la rue Sain-Jean est encore aujourd’hui l’axe commercial de la ville.

 

On voit donc clairement que deux grands axes de Nancy ne remplissent pas suffisamment la fonction urbanistique qui devrait être la leur.

On objectera à juste titre qu’il existe un cardo bis qui conduit de la Porte Sainte-Catherine à Laxou en passant par la gare et par…Préville.

De même il existe un decumanus-bis qui peut conduire de Saint-Epvre à la porte Saint-Nicolas et jusqu’à l’église de Notre-Dame-de-Bonsecours et au-delà.

Mais dans les quatre cas, la ville souffre du fait que ses axes, trop étroits, ou buttant sur des obstacles, ne permettent pas aux fonctions de circulation et d’échanges de se développer avec suffisamment d’aisance.

 

Dans une telle situation, j’en reviens donc à ce qui demeure une sorte d’évidence : Faire sauter le verrou de la gare, établir un pont au-dessus des voies et en profiter pour revitaliser la zone du chemin de fer, en faisant au sud de la voie ferrée au moins ce qui est en train de se faire sur la place Thiers. Il faut évidemment relier tout cela à la place de la Croix de Bourgogne dont l’urbanisme est de qualité médiocre et la restructurer ou la rhabiller dans le même esprit (mais moderne) de ce qui a été fait au XVIIIe siècle pour l’espace de la Carrière…

 

Toutes contrepropositions seront les bienvenues pourvu que soit aboli l’étranglement qui oblige la rue Saint-Jean à faire le crochet qu’elle fait en direction du pont du chemin et de l’avenue Foch. Ce ne serait pas un luxe d’avoir un troisième franchissement du chemin de fer… Il me semble que la ville y trouverait un bénéfice important en termes de circulation nord-sud.

On pourrait alors penser à mettre davantage en valeur les immeubles de l’Ecole de Nancy qui sont dispersés autour du musée Majorelle…

 

Même si tout ce qui précède n’est aujourd’hui qu’un rêve.

 

Huberr JOLY

28 novembre 2013